In house review du centre de recherche agricole en milieu de savane

Publié le par mayella

Le principe est de regrouper tout le personnel de l’institut une fois par an pour une présentation des résultats des programmes mis en place en l'année précédente et des activités à venir l'année en cours.

Le directeur (qui n’a pas la trempe d’un directeur ; Dieu lui pardonne) s’est paré de sa montre en or et de son stylo laser. La salle est remplie, par des scientifiques seniors, des techniciens et autres secrétaires. Ratio 6 femmes pour 60 hommes. Les scientifiques seniors ont des lunettes, sont charnus et se battent pour leur honneur scientifique. Les techniciens et autres sont minces et discrets.

Le directeur passe en revue le nombre de Nissan pickup et autre Toyota acquis et à acquérir grâce aux projets. Nous rappelle combien le matériel de l’institut est hors temps et devrait être renouvelé. Fait la liste de tous les projets partenaires de l’institut. Des financeurs. Du personnel de l’institut : 39 scientifiques pour 57 techniciens, 8 jeunes stagiaires et 4 attachés. Nous enjoue que le respect des horaires est important, qu’il faut s’éduquer, que la collaboration entre les équipes devrait être renforcée, qu’il faut avancer en équipe et non pas chacun pour soi.

Présentation des programmes de recherche, à 80% basés sur l’amélioration variétale. Des essais sur des nouvelles variétés de manioc, de mais, d’igname, de riz, de sorgho,….

Charity beginns at home.

Aperçu des interventions de scientifiques 1 :

Dr X raconte comment il a travaillé sur l’amélioration de légumineuses (haricot niébé). Une des principales contraintes pour la culture de ce haricot sont les maladies et les insectes (le striga, une plante envahissante et parasite, le thrips, le muratia et le LGB). La solution : des variétés tolérantes ou résistantes, obtenues par sélection ou par modification génétique ! Et de nous raconter comment ils ont œuvré pour développer une loi de bioéthique au niveau national, qui est maintenant sortie et approuvée. Et plutôt que de nous raconter le contenu de cette loi, il nous montre des photos de la conférence où la loi a été discutée, du directeur lisant la loi au public, du groupe à la sortie de la conférence. Et ensuite de photos de la zone de confinement mise en place pour essayer des OGMs de ce haricot. Et des photos de la maison du gardien en construction.

En conclusion, il s’avère que les OGMs seraient donc autorisés sur le territoire ghanéen, pour essais en confinement ou par importation de semences.

 

Aperçu des interventions de scientifiques 2 : 

Activités du responsable des systèmes de cultures pluviales en région nord :

1. Expérimentation participative chez les paysans de variétés de mais tolérantes à la sécheresse et au striga.

2. Expérimentation d’engrais organique et chimique sur mais

3. Expérimentation de nouvelles formules d’engrais sur le rendement du mais et du riz dans le nord Ghana. (les engrais viennent de Yara, une entreprise de vente d’intrants)

4. Essais d’interculture de Jatropha avec des légumineuses et des céréales.

Mot de fin : Thanks for tolerating me

Publié dans Ghana

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